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Endocrine profiles in 693 elite athletes in the postcompetition setting (2014)

M. L. Healy, J. Gibney, C. Pentecost, M. J. Wheeler and P. H. Sonksen

 

Objectifs :

  • Mesurer un profil d’hormones dans un groupe d’athlètes d’élite

  • Étudier le système endocrinien chez les athlètes d’élite et le comparer aux profils de la population générale

  • Déterminer l’influence de l’activité sportive sur la physiologie endocrinienne

 

Méthode :

  • Enregistrement des données démographiques : sexe, origine ethnique, taille, poids, âge, catégorie sportive

  • Prélèvement d’échantillon sanguins auprès de 813 (454 hommes et 239 femmes) athlètes d’élite provenant d’un échantillon représentatif de 15 catégories sportives

  • Échantillonnage 2h après une compétition nationale ou internationale

  • Examination par régression générale de l’influence des données démographiques pour éviter les biais

 

Résultats :

  • Différence significative entre hommes et femmes sur la plupart des variables endocriniennes, y compris les niveaux de testostérone et d’hormones thyroïdiennes libres, mais aussi sur le % de graisse corporelle.

  • Les valeurs de testostérone montrent un chevauchement complet mais un gap entre les valeurs moyennes, il n’y a pas de séparation claire entre les niveaux masculins et féminins

    • 16,5% des 446 hommes ont  une testostérone sérique inférieure à 8,4 nmol/L (limite inférieure de la plage « normale »)

    • 13,2% des 234 femmes ont un niveau de testostérone >2,7 nmol/L (limite supérieure dans la plage « normale »)

  • Excès de valeurs aberrantes par rapport aux prévisions de la plage de référence, souvent dû à la dépendance à l’âge (athlètes jeunes, pas forcément de référence dans cette gamme d’âge)

  • La musculation, le bandy, l'athlétisme, le hockey sur glace et l'aviron ont les valeurs moyennes de testostérone les plus faibles.

  • Le LBM (masse corporelle maigre = poids total - poids de la graisse) des athlètes féminines d'élite est de 85% celui des hommes d'élite 

  • La différence de LBM est suffisante pour tenir compte des différences de force et de performance aérobie observées entre les sexes sans qu'il soit nécessaire de supposer que la performance est déterminée par les différences de taux de testostérone : le déficit d’environ 10 kg de LBM observé chez les athlètes féminines peut expliquer les différences de performance

  • La testostérone sérique ne détermine par la performance athlétique :

    • Dans le cas des athlètes d’élite féminine, la moyenne arithmétique de la testostérone sérique de 2,68 nmol / l est près du double de la moyenne d'une population non sportive

    • La moyenne géométrique des niveaux de testostérone pour les athlètes féminines d'élite est de 1,78 nmol / l, beaucoup plus proche de la moyenne arithmétique d'une population normale

  • Une «plage normale» pour les athlètes féminines d'élite s'étendrait de 0,4 à 7,7 nmol / l

Ces résultats réfutent complètement l'hypothèse concernant les niveaux de testostérone proposée par l'IAAF / CIO pour justifier leur restriction des critères d'entrée pour les femmes en compétition d'élite à celles ayant un niveau de testostérone sérique “normal”

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