Natural selection for genetic variants in sport : the role of Y chromosome genes in elite female athletes with 46,XY DSD (2014)
Ferguson-Smith MA, Bavington LD
Objectifs :
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Démontrer pour la première fois que les gènes sur le chromosome Y sont responsables de l’augmentation de la fréquence de 46,XY DSD chez les athlètes d’élite
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Démontrer que la variation génétique a un rôle majeur dans la sélection des individus pour l’entraînement et le succès en compétition
Méthode :
Analyse croisée de différentes expériences menées sur des femmes :
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11 373 athlètes féminines testées par tests d’admissibilité pour détecter les cas 46, XY DSD
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3387 athlètes féminines en compétition à Atlanta testées
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Groupe de 23 patientes 46, XY DSD ayant une insensibilité aux androgènes (AIS)
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Groupe de 33 patientes 46, XX DSD
Résultats :
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Sur les 3387 athlètes d’Atlanta, 8 étaient positives pour la SRY (région déterminante du sexe du chromosome Y). Ces 8 femmes mesuraient entre 167 et 184 cm avec une moyenne de 175 cm comparable à la moyenne masculine (174,7 cm)
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Sur les 23 patientes 46, XY DSD AIS : taille moyenne de 172,2 cm contre 162,2 cm pour la taille moyenne féminine “normale”
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Sur les 33 patientes 46, XX DSD : taille moyenne de 166,4 cm = dans la gamme féminine
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Les mâles XX DSD ont en général une petite taille malgré la sélection post-pubertaire des androgènes testiculaires responsables de la masculinisation
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La taille, qui est un avantage dans de nombreuses épreuves sportives, est déterminée par les gènes du chromosome Y et non par l’action des androgène
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La variation génétique joue un rôle majeur dans la sélection des individus pour l’entraînement athlétique et dans leur réussite en compétition, la variable de taille est acceptable
Avis :
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L’hyperandrogénie n’est pas associée à un avantage de performance chez les athlètes féminines
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La réglementation stipule à tort qu’une production élevée d’androgènes a des effets d’amélioration sur les performances
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Les organes directeurs devraient retirer leur règlement sur l’hyperandrogénie